LES CHEVALIERES : entre histoire et modernité
- MEMENTO APL
- 4 déc. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 déc. 2023

Les chevalières sont des bagues particulières, intimes, porteuses d'héritages, servant autant de signe distinctif que de signature, riches d'histoire(s) tout comme de traditions.
Qu'est-ce qu'une chevalière ?
C'est un anneau sigillaire ("sigillum" en latin signifie sceau) avec un large plateau pouvant être de diverses formes : Tonneau, Oxford, Carrée ou encore Ronde.


De multiples formes existent mais toujours avec comme point commun ce large plateau, appelé aussi "chaton", où l'on peut graver ce que l'on souhaite.
Initialement on y gravait un motif servant de sceau qui était l'ancêtre de la signature. Ce sceau était à l'époque spécifique à son propriétaire mais aujourd'hui elle peut être gravée de symboles, initiales, blasons, armoiries, signes du zodiaque, etc... On peut aussi la porter de manière écurée, soit dépourvue de toute inscription.
Deux types de gravures existent :
-La gravure héraldique, faite par un.e artisan.e graveur à la loupe où la chevalière est creusée sur son chaton pour y inscrire notamment les armes d'une famille.

-La gravure ornementale, qui consiste davantage en une gravure calligraphique, comme des initiales, symboles.

A ces deux techniques de gravure nous pouvons ajouter la sculpture, qui avec la gravure ornementale est la technique principale employée par Aurore.


Un peu d'histoire:
Déjà présentes aux doigts des pharaons de l'Egypte antique, comme chez les Romains, Grecs antiques, où elles représentaient un symbole de pouvoir et de puissance, c'est surtout au Moyen-Âge que les chevalières s'imposent. En effet, la chevalière est un des rares bijoux utilitaire : au Moyen-Âge, il permettait à son propriétaire de "signer" d'un sceau de cire, un document officiel. Mais l'alphabétisation progressive de la société lui a fait perdre de son utilité. Dès lors, elle n'était plus qu'un bijou identitaire et symbolique.
Longtemps essentiellement portées par la noblesse et la bourgeoisie, les chevalières étaient régies par des règles différentes selon les pays, les origines, le sexe, le rang social ainsi que la position généalogique des personnes qui les portaient, et avaient des significations selon la manière dont on les portait.
Les hommes aînés d'une famille plaçaient leur chevalière à l'annulaire gauche, soit le même doigt que pour l'alliance, là où les femmes et hommes cadets et benjamins de la famille la portait à l'auriculaire droit.
L'orientation de la bague possédait une signification, en effet lorsque son détenteur était célibataire, la chevalière était portée en baise-main c'est-à-dire tournée en direction de l'ongle, lorsqu'on était engagé dans une relation, elle était portée en bagarre/en bataille soit tournée à l'envers, alors la gravure en direction du cœur. En période de deuil, la chevalière était portée avec le motif orienté vers la paume de la main, ce qui évoquait notamment le fait que le deuil concerne un proche de la chevalière, soit un membre de la famille.
Très répandue au XIXe et au XXe siècle, la chevalière a fait un retour fracassant au XXIe siècle, affranchie de tous les codes qui lui étaient associée pour devenir un bijou intemporel, unisexe, revisité, s'adaptant à tous les styles et envies de ses porteurs. Portée au doigt souhaité, elle reste un bijou particulièrement personnel. Un objet de transmission, durable, sophistiqué, reflétant les valeurs de son propriétaire et ce pour plusieurs années. C'est un bijou qui reste un cadeau familial, fait lors de grandes occasions telles qu'un anniversaire, des fiançailles, un mariage, ou encore lors de cérémonies religieuses.
Portée quotidienne, la chevalière est soumise aux chocs, frottements et donc à l'usure. Cependant, une chevalière avec une tête pleine (un plateau fournit) rend le bijou plus lourd et augmente sa durée de vie, qui est déjà conséquente lorsqu'elle est associée à un métal précieux comme c'est le cas des créations d'APL Memento.
Nouveauté déjà disponible sur le site, dont le catalogue va progressivement s'étoffer, afin de vous permettre d'en faire cadeau à un proche ou à vous-même (parce que selon l'adage : on n'est jamais mieux servi que par soi-même).
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